Juste histoire de faire un travail aussi naïf, mais plus sérieux, que les pseudo-journalistes (qui encombrent les médias français) ne font pas concernant le niveau de soutien public des universités françaises et étrangères ; je collectionne ici quelques faits bruts concernant certaines universités françaises et étrangères.
Pour toutes les données utilisées sur cette page je cite mes sources
(généralement ces références sont accessibles publiquement via des sites
web). J'ai fait un simple travail de collection et de report. Il se peut
qu'il y ait des erreurs. Dans ce cas n'hésitez pas à me les signaler
afin que je les corrige.
Pour éviter les mauvaises surprises (la pérennité n'est pas une vertue
courante sur le web) tous les liens présents sur cette page sont
archivés dans le dossier universites.archives, dans leur version
disponible en ligne le 17 octobre 2007.
La lecture de ces données explique à elle seule, mais en partie seulement, pourquoi l'université française va très mal ; pourquoi les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche (qui sont indissociables à mon humble avis) sont de plus en plus désabusés à force d'être dévalorisés, entre autre par nos responsables politiques, et pourquoi les universités françaises sont toujours mal classées dans les classements comme celui fait par l'université de Shangaï. À ce sujet j'encourage fortement à lire le support d'une présentation faite, entre autre, le 11 décembre 2008, à un séminaire du CRIL, par Denis Bouyssou intitulée Should you believe in the Shanghai ranking?. Il existe également une version en français de cette présentation faite lors des JIRC'2008 en octobre 2008 par Jean-Charles Billaut intitulée Shangai_JIRC.pdf.
Un autre fait important à prendre en compte c'est le double système français : université et (grandes) écoles (d'ingénieurs). Il me semble, mais je me trompe sans doute, que le seul grand pays au monde où les ingénieurs ne sont pas formés à l'université c'est la France. Ce double système est bien évidemment très déséquilibré et pernicieux :
Du point de vue de la rémunération des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, je vous encourage à lire une étude scientifique néerlandaise qui montre, de manière très claire une non-valorisation en France. L'étude, récupérable dans le fichier 981.pdf, est en néerlandais mais elle possède un résumé en anglais de la page vii à la page x. En combinant ça à la dévalorisation continue du pouvoir d'achat des fonctionnaires en France on a quelques arguments expliquant la lassitude (pour rester sobre) qui gagne bon nombre des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche française.
Les données présentées dans le tableau sont arrondies. Les valeurs exactes (en tout cas annoncées et publiées par les universités) sont accessibles dans les sources citées dans la dernière colonne.
Université | Budget salaires inclus (millions d'€) | Nombre d'étudiants | Nombre de personnels | Informations |
---|---|---|---|---|
USTL (France) |
200 | 35 000 (ou 20 000) |
2 800 |
|
UPMC (France) |
258 | 29 834 | 7 000 |
|
ULB (Belgique) |
492 | 19 500 | 7 500 |
|
ETH Zurich (Suisse) |
715 | 12 705 | 8 191 |
|
Cambridge (Royaume Uni) |
878 | 18 133 | 8 570 |
|
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